💰💡 Pourquoi l'explication du bulletin de paie est la base de toute bonne communication en matière de rémunération ?
#19 - Ou comment donner du sens à la lecture d'un bulletin de paie ?
Au programme
🗞 Le condensé de l’info RH en chiffres
🎯 Savoir expliquer le bulletin : pour quels objectifs ?
💡 Maîtriser l’explication du bulletin de paie et la fiscalité associée
👨🏫 3 conseils pour mieux valoriser votre politique de rémunération grâce à la compréhension du bulletin de paie
⏱️ Temps de lecture : 16 minutes.
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Salut tout le monde 👋
J’espère que vous allez bien en ce début du mois de juillet !
Les vacances approchent mais je compte bien continuer la publication de quelques articles durant la période estivale (on fera peut-être une petite pause sur la première quinzaine d’août histoire de recharger les batteries 🙂).
En tout cas, c’est toujours un plaisir de vous retrouver pour cette nouvelle édition d’un Coût d’Avance, la newsletter qui réconcilie les RH avec les chiffres 😉.
Nous sommes désormais 866 à nous intéresser aux sujets liant RH et aspects financiers. Un grand merci à toutes et tous de suivre ces éditions !
Merci aussi à toutes les personnes qui ont répondu au sondage concernant la mise en place d’un slack pour échanger entre professionnels de la RH et des finances autour des sujets que nous traitons dans ces éditions. Les retours sont très positifs !
Comme je n’ai pas envie d’embêter ceux qui ne sont pas intéressés par ce projet, je propose un process simple pour l’inscription à ce slack : vous m’envoyez un petit mail à l’adresse vincent.hagenbourger@gmail.com en me demandant simplement d’être invité au Slack de la communauté "Un Coût d’Avance" et moi je vous inscris dès que j’ouvre votre mail (j’espère dans la journée qui suit l’envoi).
Pour rappel, l’idée de ce slack est de pouvoir échanger facilement au sein d’une communauté de professionnels qui s’intéressent aux sujets évoqués dans cette newsletter :
cela permet de pouvoir s’entraider et de poser directement des questions pratiques et d’avoir des tips / retours d’expérience des autres membres
de suggérer des thèmes de nouveaux articles et des idées d’évolution de cette newsletter
de pouvoir partager de manière informelle des contenus intéressants
le tout, dans une ambiance qui se veut respectueuse et conviviale
Voilà pour les petites news. Aller, on attaque le sujet de la semaine juste après l’info RH en chiffres. C’est parti !
🗞 L’info RH en chiffres
☀️ 2000 milliards de dollars : c’est le montant que la chaleur fait perdre à l’économie mondiale chaque année. Voilà les conséquences économiques de conditions de travail de plus en plus difficiles liées au changement climatique. Face aux épisodes de canicules de plus en plus fréquents, la santé des travailleurs est en danger, la productivité en baisse. Les salariés les plus exposés subissent de plein fouet cette réalité. La chaîne Arte vient d’y consacrer un documentaire : Trop chaud pour travailler
💼 9,7 % c’est le pourcentage de salariés qui ont changé d’entreprise entre 2021 et 2022. Selon une récente étude de la DARES, les salariés sont plus mobiles qu’avant la crise sanitaire. Ils sont 2,4% de plus à avoir changé d’entreprise sur la même année en 2021 par rapport à 2019. Ces chiffres reflètent encore une fois les tensions qui existent actuellement au sein du marché du travail
💰 3350 euros c’est le salaire brut mensuel moyen d’un salarié en équivalent temps plein couvert par une convention collective du secteur privé en 2020 (source DARES). Cela représente la somme de 2556 euros net de prélèvements sociaux (soit une hausse de 3,2% par rapport à 2019). Si l’étude commence à dater, ce montant revalorisé de l’inflation des dernières années donne une indication assez fiable du salaire moyen dans le secteur privé
🤝 Et de 3 accords nationaux interprofessionnels conclus depuis le début de l’année. Après le partage de la valeur au sein des entreprises (février), les partenaires sociaux se sont entendus sur un texte relatif à la transition écologique et le dialogue social (avril) avant d’élaborer de nouvelles règles relatives au fonctionnement de la branche des Accidents du travail et des Maladies professionnels.
🔎 Une directive européenne sur la transparence des rémunérations a été publiée au journal officiel de l’UE le 17 mai dernier. Ce texte a pour objectif de poursuivre la réduction des écarts de salaire entre femmes et hommes. Il renforce notamment les droits individuels à l’information sur le niveau de rémunération initiale ou la fourchette de rémunération pour les offres d’emploi. Par ailleurs, il prévoit le droit à une information des salariés sur "leur niveau de rémunération individuel et sur les niveaux de rémunération moyens, ventilés par sexe, pour les catégories de travailleurs accomplissant le même travail ou un travail de même valeur que le leur". Les Etats membres ont 3 ans pour transposer cette directive dans leur droit national.
💸 Et voici le "net social" ! A compter du 1er juillet 2023, les bulletins de paie comporteront une nouvelle rubrique : le salaire net social. Son calcul sera le suivant : salaire brut - ensemble des cotisations et contributions salariales obligatoires. C’est ce montant qui servira de référence au calcul d’aides supplémentaires comme le RSA ou la prime d’activité pour les salariés
💰💡 Pourquoi l'explication du bulletin de paie est la base de toute bonne communication en matière de rémunération ?
Ah le bulletin de paie !
Pour certains, tous ces chiffres peuvent générer de l’angoisse, ce qui peut se comprendre : comment interpréter toutes ces données, que veulent dire tous ces acronymes barbares, pourquoi existe-t-il 4 salaires "nets" différents (net à payer avant impôt sur le revenu, net social, net imposable, net à payer après impôt sur le revenu 🤯) et je pourrais continuer la liste…
Pourtant, ce document est aussi une mine d’informations qu’il faut prendre la peine d’analyser car, derrière tous ces chiffres, se cache le détail de tous les éléments de la rémunération d’un salarié :
les garanties chômage et retraite
le montant de ses congés, de ses RTT…
son niveau de cotisation mutuelle et prévoyance
son gain net après impôt (à condition que le taux de prélèvement à la source soit bien estimé)
Et comme dans les prochaines éditions, nous nous intéresserons à certains mécanismes de rémunération complémentaire (mutuelle, actionnariat salarié, participation, intéressement…), je me suis dit qu’il était utile de bien maîtriser les bases ! Cela vous permettra de mieux comprendre les différences entre du salaire brut et l’ensemble des compléments évoqués.
Mieux encore, vous saurez les expliquer à l’ensemble des salariés et mettre ainsi en avant les avantages de votre politique de rémunération. Alors si vous n’êtes pas spécialement fan de la paie, je compte bien vous réconcilier (au moins un peu) avec le sujet dans cette édition 😉.
🎯 5 bonnes raisons de savoir expliquer un bulletin de paie ?
Pour réaliser un bulletin de paie juste, les entreprises font appel à des professionnels qualifiés (responsables et gestionnaires paie) dont c’est le métier. Cette gestion peut être réalisée au sein de l’entreprise ou externalisé auprès d’un cabinet.
Cependant, savoir réaliser un bulletin de paie n’est pas synonyme de savoir bien l’expliquer et c’est souvent ce qui pêche. Selon un sondage relayé par le site culture-rh.com, seul 1/3 des français comprendraient leur bulletin de paie, c’est vraiment peu. Et c’est pourtant tellement utile.
Pour tâcher de vous en convaincre, voici 5 raisons de savoir expliquer un bulletin de paie au sein de votre entreprise :
1️⃣ Expliquer au salarié son gain en terme de pouvoir d’achat : lorsque vous fixez vos rémunérations, vous raisonnez en brut. Or, un salarié peut avoir du mal à savoir ce que ce montant va représenter en rémunération nette d’impôt. En maîtrisant les règles du bulletin de paie, vous allez pouvoir lui fournir des données indicatives sur le montant net qu’une rémunération brute représente, l’aidant ainsi à mieux se projeter sur ce que son salaire représente net en poche", c’est-à-dire l’argent dont il va pouvoir vraiment disposer pour faire face à ses dépenses.
2️⃣ Expliquer ce que le salaire représente comme coût pour l’entreprise : le salaire brut n’est évidemment pas le seul coût que l’entreprise supporte lorsqu’elle embauche un salarié. Il va naturellement falloir ajouter l’ensemble des cotisations et contributions patronales dont le montant variera généralement entre quelques % et 50% du montant du salaire brut salarié (en fonction du niveau de la rémunération). En sachant expliquer le bulletin de paie, vous serez également mieux armé pour préciser ce que le salaire d’un(e) collaborateur(trice) représente comme coût pour l’entreprise et ainsi mieux "traduire" l’ensemble des conséquences financières d’une augmentation de salaire (en comparaison avec d’autres dispositifs : intéressement, participation, prime de partage de la valeur pour ne citer que ces exemples).
3️⃣ Insuffler de la confiance : un bulletin de salaire peut-être tellement compliqué à comprendre que les gens peuvent avoir de la défiance quant à l’exactitude des données qui y sont indiquées. En effet, il n’est pas forcément logique d’avoir un salaire net imposable plus important que le salaire net à payer avant impôt. Pourtant, cela s’avère, dans la plupart des cas, parfaitement juste (merci aux inventeurs du calcul de l’assiette de la CSG et du net imposable 😅). En étant plus à l’aise avec ces règles, vous pouvez expliquer de manière sereine ces éléments aux salariés et ainsi leur donner confiance dans le fait que les règles sont maitrisées et respectées. Ils ne sont donc pas "floués".
Cela peut être particulièrement utile lorsque vous avez des questions paie de la part des membres du CSE : Eh oui, une paie mal expliquée peut aussi avoir des répercussions négatives sur la qualité du climat social. Les représentants des salariés peuvent avoir le sentiment, eux aussi, que les règles ne sont pas maitrisées ou respectées.
4️⃣ Mieux valoriser les dispositifs de rémunération liés à l’augmentation de la durée du travail : lorsque l’on s’intéresse au détail de la paie, on comprend vite que les heures supplémentaires bénéficient d’avantages fiscaux et sociaux. Ainsi, alors qu’une heure supplémentaire est généralement majorée à hauteur de 25% du taux horaire brut, elle représente en réalité un gain de pouvoir d’achat net bien plus important (près de 40%, voire bien davantage en fonction du taux d’imposition du salarié).
En effet, les exonérations partielles de cotisations sociales et d’impôt permettent un gain de pouvoir d’achat bien supérieur à 25% par rapport à du salaire ordinaire. Ainsi, en sachant expliquer cet élément, vous pouvez mieux défendre l’intérêt d’une augmentation ponctuelle de la durée du travail pour les salariés (cela peut valoir également pour la monétisation des RTT)
5️⃣ Mieux informer les salariés sur leurs "rémunérations différées" : comprendre la paie c’est aussi comprendre les droits acquis par chaque salarié, chaque mois, grâce à ses cotisations retraite, chômage, prévoyance… En maîtrisant mieux la paie, vous serez en capacité d’apporter des éléments de réponse sur les rémunérations différées acquises par les salariés, ce qui permet aussi d’expliquer que les sommes prélevées chaque mois ne sont pas "perdues" mais qu’elles servent à l’acquisition de droits au versement de rémunérations futures (compléments de salaire en cas d’arrêt maladie, rente ou capital en cas d’invalidité ou de décès, pensions de retraite…)
La liste pourrait encore être complétée mais vous commencez à comprendre l’idée. Alors, entrons dans le concret !
💡 Comment maîtriser l’explication du bulletin de paie et la fiscalité associée
Je vous ai convaincu de l’utilité de savoir bien expliquer un bulletin de paie ? Tant mieux, et comment fait-on de manière concrète ensuite ?
Dans cette partie, je vais vous partager mon expérience sur l’apprentissage de la paie et sur la manière d’expliquer ensuite le bulletin.
Donner du sens avant d’aborder la technique
Pour bien expliquer, il faut d’abord bien comprendre. Et pour ce faire, je me suis toujours poser la question : à quoi sert cette ligne sur mon bulletin?
Alors, je me suis documenté sur le sujet entre la lecture du code de la sécurité sociale, les lois de financements de la sécurité sociale et quelques articles complémentaires sur le sujet.
J’ai ensuite tâché de refaire sous format Excel un bulletin de paie pour comprendre exactement comment chaque élément se calculait, pour avoir la bonne formule (je ne vous cache pas que j’ai passé parfois quelques nuits à m’arracher les cheveux sur certaines notions : exonération des heures supplémentaires, calcul des exonérations générales de cotisations, calcul de la base de CSG/CRDS ou du net fiscal 🤯).
Mais une fois que j’avais compris à quoi servait la rubrique et comment elle se calculait, ma vision du bulletin de paie a complètement changé : si, en France, nous avons un tel détail, c’est aussi pour expliquer à chacun où va son argent et à quoi il sert (trop peu de gens, hélas, s’y intéressent). Je dirais même que le bulletin de paie est la traduction de notre modèle social.
Une fois que j’ai dit tout ça, je vais tâcher de vous partager simplement le fruit de ma compréhension.
Et pour ne pas vous assommez avec du texte, je vous propose deux infographies retraçant une grande partie des contributions prélevées sur un bulletin de paie (côté salarial et patronal). Pour ce faire, j’ai pris l’exemple d’une personne qui gagne 3500 euros par mois et qui travaille dans une entreprise de moins de 10 salariés.
Commençons par la partie salariale, c’est-à-dire les cotisations qui vont être prélevées sur le salaire brut du salarié pour permettre de déterminer le salaire net avant impôt (je vous reparlerai ensuite du salaire net imposable un peu plus tard, mais je l’indique déjà dans l’infographie)
🚨 Le passage du salaire net avant impôt au salaire net imposable est ici simplifié. En réalité, si un remboursement de titre de transport était compris dans le salaire net avant impôt, il faudrait le déduire du salaire net imposable. A l’inverse, si le salarié touche des tickets restaurants et que la part salariale est déduite du salaire net avant impôt, il faudra réintégrer cette part dans le calcul du net imposable (voilà quelques subtilités pour les puristes 😉).
Regardons ensuite, ce que ce même bulletin donne du côté patronal (quelles sont les contributions que l’entreprise va payer, en plus du salaire brut du salarié) :
Maintenant que vous percevez un peu mieux l’utilité de chaque ligne, je vous propose de vous intéresser davantage à la technique.
Comprendre la "mécanique de calcul du bulletin de paie" et de l’impôt
Pour ceux qui souhaiteraient une explication intégrale du bulletin de paie, je vous invite à consulter 👉 cet article que j’avais rédigé pour les éditions juridiques Lexbase.
Dans cette partie, je vais surtout tâcher de vous expliquer quelques points du bulletin de paie qui sont souvent source d’incompréhension :
La logique générale du bulletin de paie
Globalement, un bulletin de paie se lit de la manière suivante (pour le côté salarié) : on regarde le total de la rémunération brute en haut de bulletin, puis on calcule les cotisations salariales qui sont déduites du brut pour avoir la rémunération nette avant impôt.
On calcule ensuite l’impôt que l’on déduit du net avant impôt, ce qui nous donne le net à payer.
Dit comme cela, ça paraît plutôt simple. Le problème, c’est que lorsqu’on calcule ces différents éléments, ça n’apparaît pas du tout logique.
Tout cela est lié à l’application de règles spécifiques.
Les spécificités de calcul de certaines bases de cotisation
Lorsque l’on calcule les cotisations que l’on va déduire du salaire brut, on pourrait être tenté de se dire : "je prends un pourcentage" que j’applique sur ce salaire brut et cela me donne un montant à déduire.
C’est vrai dans certains cas mais pas dans d’autres… 🤯
Je vous illustre ça au travers d’un exemple :
Exemple : j’ai un salaire brut de 4000 euros. Mon taux de cotisation "retraite sécurité sociale" est de 6,90%. J’applique donc 6,90% x 4000 euros = 276 euros
Sauf que ça ne se passe pas comme ça car, dans les faits, le taux va s'appliquer sur une base plafonnée : on ne retiendra donc pas 4000 mais 3666 (montant du plafond mensuel de sécurité sociale)
Il faut donc bien comprendre, pour chaque cotisation, si le taux doit s’appliquer à l’ensemble du salaire brut ou à un montant plafonné (je vous le détaille dans l’article Lexbase que j’ai cité).
Nous avons aussi une spécificité pour le calcul de la base de cotisation de CSG/CRDS. Son mode de calcul est unique 😅 : pour calculer la base de CSG/CRDS sur laquelle vous appliquerez le taux de 9,7%, vous devez prendre 98,25% du salaire brut (pour la part inférieure à 4 fois le plafond de sécurité sociale ; au-delà, on retiendra 100% du salaire brut) et y additionner la part patronale au régime frais de santé et la part patronale au régime de prévoyance
Et ça, on ne peut pas le deviner ! Il faut le maîtriser pour pouvoir expliquer au salarié que ce n’est pas une erreur.
Calcul du salaire net imposable
Je termine la liste de ces points de vigilance par le calcul du net imposable :
Une erreur classique consiste à penser que l’impôt va être calculé directement sur le salaire net avant impôt. Or, ce n’est pas la solution retenue en droit fiscal (on aime bien être créatif en France 🇫🇷 ) : il faut au préalable calculer le salaire net imposable qui sera la base de calcul de l’impôt prélevé à la source.
Voici les étapes à suivre :
1️⃣ Le salaire net avant impôt est le résultat de : salaire brut - charges salariales
2️⃣ Après avoir calculé ce salaire net avant impôt, il faut déduire l’impôt prélevé à la source. Pour le calculer, il nous faut déterminer le "salaire net imposable" en procédant comme suit :
Le salaire net avant impôt
+ la part non-déductible de CSG et la CRDS (telle qu’indiquée sur le bulletin)
+ la cotisation patronale au régime frais de santé d’entreprise
- éventuel remboursement pour frais / remboursement du titre de transport
+ éventuelle réintégration de la part salariale des titres restaurant
3️⃣ On multiplie ensuite le salaire net imposable par le taux de retenu à la source applicable afin d’obtenir le montant de l’impôt à prélever.
4️⃣ Enfin, on déduit le montant de l’impôt du salaire net avant impôt pour obtenir le salaire net à payer après impôt. C’est ce montant qui est versé sur le compte bancaire du salarié.
Tout cela est illustré dans l’infographie de la partie salariale.
Vous l’aurez compris, expliqué un bulletin de paie ne s’improvise pas ! Il faut prendre le temps de comprendre les règles applicables pour savoir ensuite mieux les restituer.
Mais, au bout du compte, quand vous comprenez la mécanique de transformation "salaire brut" en "salaire net d’impôt", cela vous permet de mieux comparer les différents mécanismes de rémunération et ainsi de mieux les valoriser ! et ça, c’est absolument essentiel pour pouvoir communiquer de manière efficace sur votre package de rémunération et ses avantages !
Aussi, pour conclure cette édition, je vous livre 3 conseils pour mettre en avant votre politique de rémunération en s’appuyant sur une bonne compréhension du bulletin de paie.
👨🏫 3 conseils pour mieux valoriser votre politique de rémunération grâce à la compréhension du bulletin de paie
1️⃣ Raisonnez systématiquement en gain de pouvoir d’achat : pour chaque élément de rémunération présenté dans le package, traduisez ce que cela représente en net! Vous pourrez ainsi mieux indiquer au salarié le budget dont il disposera grâce à son travail au sein de l’entreprise. Cela permettra de comparer des sources de revenus qui ne sont pas assujettis à cotisations sociales de manière identique
2️⃣ Valorisez les rémunérations différées : les cotisations prélevées sur le bulletin de paie peuvent laisser penser qu’on nous confisque de l’argent. En réalité, une grande partie sert à alimenter des droits qui permettront aux salariés d’obtenir des revenus dans le futur. Lorsque l’on présente un package de rémunération, il est absolument indispensable de pouvoir expliquer quels avantages permettent la constitution de droits futurs (retraite, chômage, complément maladie) ou non. La comparaison avec du salaire brut peut constituer un bon référentiel.
3️⃣ Mettez en place un bilan social individuel : l’ensemble des points que nous venons d’aborder peuvent apparaître très complexes. Evidemment, les salariés ne seront pas toujours enclins à lire des pavés de texte pour comprendre exactement ce que chaque avantage lui rapporte. Aussi, présenter le sujet grâce à des supports visuels / infographies peut permettre une communication efficace. La mise en place d’un bilan social individuel très visuel peut alors avoir tout son intérêt. N’hésitez pas à vous faire accompagner par une entreprise spécialisée pour une mise en place réussie !
J’espère que ces éléments vous seront utiles!
Et pour continuer d’approfondir le sujet, n’hésitez pas à m’envoyer un message à vincent.hagenbourger@gmail.com ou à me laisser un commentaire ici :
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Je suis toujours preneurs de vos retours ! Si vous avez 2 minutes, n’hésitez pas à répondre à cette question et à me laisser un commentaire pour me dire ce qui vous a intéressé et ce qui vous a moins plu. Cela m’aidera à améliorer le contenu et à continuer. Merci ! ❤️
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Et si vous pensez que le sujet peut intéresser d’autres personnes, n’hésitez pas à partager!
A bientôt pour de nouveaux articles liant chiffres & RH !
Vincent 👋
Bonjour, je suis chef d'entreprise dans le secteur des l'aide à domicile. Structure de moins de 50 ETP. serait-il possible d'aborder les exonérations de charges sur les bas salaires et surtout la courbe de ces exonérations lorsqu'on s'éloigne du Smic ? J'y perds un peu mon latin et je suis certain que je pourrais optimiser la rentabilité côté salarié ET patronal.
Merci pour vos articles super intéressants